Y a-t-il beaucoup de pression associée à la livraison rapide des photos à vos clients ?
« C'est l'un des plus gros problèmes, en fait. Et il est difficile d'envoyer des photos du milieu du désert ou de l'Himalaya. J'ai accès à un téléphone satellite, mais son utilisation est très coûteuse. En montagne, je dois l'utiliser parce que les sponsors ont investi beaucoup d'argent et ils ont besoin de recevoir ces images. Pour un évènement comme le rallye Dakar, j'essaie de trouver une station-service ou un endroit dans une petite ville sur le trajet pour essayer d'envoyer quelques images. »
Vous êtes-vous déjà retrouvé dans des situations dangereuses, ou un accident évité de justesse ?
« Tout mon travail consiste à éviter de justesse les accidents ! En très haute montagne, par exemple à 6500 mètres au-dessus du niveau de la mer sur le K2, tout ce que l'on fait est dangereux. Il faut donc se concentrer sur sa santé et sa sécurité, tout en pensant à la prise de vue. Travailler seul dans le désert avec des voitures qui vont extrêmement vite à côté de vous, ça aussi c'est dangereux. La plupart des pilotes me connaissent et je les connais, donc s'ils me voient, ils savent qu'ils peuvent se rapprocher et que je ne ferai rien de stupide. Mais bien sûr, tout peut arriver. »
Comment prenez-vous soin de votre équipement lorsque vous photographiez dans la poussière d'un rallye dans le désert ?
« Si vous ne changez pas d'objectif, il n'y a vraiment pas de problème. D'après mon expérience, la poussière ne peut pas pénétrer à l'intérieur de l'appareil photo. Pour éviter de changer d'objectif, j'utilise autant que possible deux appareils, que je sois en montagne ou dans le désert. J'équipe l'un avec un objectif Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM et l'autre avec un Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. »
Quelle est la partie la plus difficile de votre travail ?
« Prendre l'avion. Je mesure près de deux mètres et les sièges des avions sont de plus en plus petits. »
Quel est votre endroit préféré pour prendre des photos ?
« J'adore passer du temps en montagne, donc je suis toujours ravi d'y travailler : que ce soit une simple course à pied ou un projet plus ambitieux, comme l'escalade sur glace. »