Quel est l'environnement le plus exigeant dans lequel vous ayez travaillé ?
« La Laponie, au nord de la Finlande, en hiver. Les températures oscillaient entre -20 et -25°C et il faisait nuit en permanence. C'était le cadre le plus difficile, à la fois pour moi et mon équipement, mais c'était aussi le plus intéressant. J'aime sentir la puissance de la nature et la fraîcheur des températures. Je ne suis pas le genre de personne qui aime se faire dorer au soleil ».
Avez-vous des athlètes de prédilection ?
« Oui. Si vous connaissez l'athlète, vous savez quelles figures il aime faire et ce qui est photogénique. Et d'un point de vue personnel, la plupart de ces athlètes sont devenus mes amis, c'est très agréable de passer du temps à voyager avec eux. Si possible, j'essaie également de conserver la même équipe, afin que tout le monde soit à l'aise lors de la séance ».
Combien de temps faut-il pour obtenir la photo idéale ?
« Parfois, c'est très rapide : tous les éléments du puzzle sont prêts, il suffit de se rendre sur place en sachant exactement quoi faire. Cela peut prendre moins d'une heure. D'autres fois, cela demande énormément de préparation, notamment lorsqu'un athlète saute dans la neige. Il faut installer des rampes, des flashs et un seul cliché peut prendre deux à trois jours ».
En quoi consiste votre travail de postproduction ?
« Il m'arrive de modifier la saturation, le contraste, etc., mais je n'essaie jamais de mettre l'athlète plus haut, par exemple. Je fais en sorte que les images soient parfaites sur l'appareil photo, notamment parce que je ne suis pas très à l'aise avec Photoshop. Si je laisse un sac à dos dans le cadre, je sais qu'il me faudrait plus de temps pour l'effacer en postproduction que pour aller le chercher et l'enlever ».