Vous qui avez grandi en France, comment est née votre passion pour l'Afrique ?
« Le voisin de mon grand-père avait servi au Sahara dans l'Armée française. Sa maison était remplie d'objets africains et de photos qu'il avait prises à l'époque. Nous parlions souvent de sa vie en Afrique et j'ai commencé à rêver de m'y rendre. »
Quel conseil donneriez-vous à un jeune photographe qui souhaite percer dans le métier ?
« Soyez toujours curieux, donnez-vous à 100 %... et croyez en vous. Trouvez une histoire que personne n'a jamais racontée et que vous pouvez vous approprier. Quand on a une idée en laquelle on croit, on n'abandonne jamais. »
Que recherchez-vous dans un photoreportage ? Qu'est-ce qui vous pousse à y consacrer votre temps ?
« Je m'intéresse aux histoires journalistiques qui présentent un fort potentiel visuel et n'ont jamais été traitées. Les histoires qui m'intéressent le plus sont celles qui évoquent quelque chose d'important et ne sont pas relayées dans l'actualité en général. En d'autres termes, une histoire qui passe relativement inaperçue, mais révélera son importance dans un avenir proche. »
Comment approchez-vous vos sujets ?
« Quand je tiens une idée, je fais beaucoup de recherches et je contacte des gens sur place pour en discuter avec eux. Si le projet semble viable, je cherche une personne sur le terrain pour me seconder. Un accompagnateur qui m'aide à contacter les gens, prépare les éléments nécessaires pour obtenir l'autorisation de photographier, résout les problèmes de visa et gère la logistique. »
Comment sélectionnez-vous les photos à publier dans un livre ?
« Quand j'ai travaillé assez longtemps sur un thème et que je pense pouvoir en tirer un livre, je passe en revue toutes mes photos et je tente de faire un premier tri de 300 clichés. Je réalise ensuite de petits tirages et je commence à les organiser en chapitres et en séquences. Enfin, je réduis encore cette sélection et je demande conseil à un directeur artistique. »