Comment votre collaboration fonctionne-t-elle ? Qui fait quoi ?
« Juhana s'occupe du côté technique. Lorsque l'on filme, il travaille avec l'équipe chargée de l'éclairage, prend en charge la retouche et supervise la post-production. Il est le ciment qui lie tous les éléments entre eux. Je m'occupe de communiquer avec les autres. Par exemple, j'écris et j'envoie tous les documents relatifs aux projets. Lorsque nous filmons, c'est Juhana qui tient la caméra. Lorsque l'on photographie, c'est principalement moi qui tiens l'appareil », explique Nana.
Avez-vous parfois des différends créatifs ?
« Nous pouvons être très créatifs et libres lorsque nous mettons nos idées sur la table, mais nous pouvons également être très honnêtes. Enfin, la plupart du temps ! Bien sûr, il y a eu plusieurs petites disputes, mais rien de grave. Ça fait tellement longtemps que nous sommes ensemble que nous savons ce que pense l'autre. Je vois à la tête de Juhana s'il n'est pas satisfait de quelque chose », répond Nana.
D'où vous viennent vos idées ?
« Il y a toujours une étincelle d'inspiration qui vient du client, de la musique de l'artiste, ou de la collection de mode. Nous nous intéressons à son monde. Nous voulons savoir ce qu'il pense, ce qu'il ressent, son type de personnalité. Nous commençons toujours par un remue-méninges simplement avec un papier et un crayon. Pendant cette étape, nous sommes ouverts à toutes les idées. On voit tellement de photographies dans cette profession. Il y en a tellement sur Pinterest et Instagram. Il est très important de s'en éloigner, de réfléchir et de se dire : "que vois-je ?". Il faut être fidèle à soi-même en tant que photographe et réalisateur », explique Nana.
Quel rôle joue la spontanéité dans votre travail ?
« Pendant le tournage, tout le monde apporte son énergie et son cœur. Nous ne nous intéressons pas tant à ce que nous avions prévu. Nous nous laissons aller et donnons aux gens l'espace dont ils ont besoin pour libérer leur créativité. Tout s'assemble, on crée quelque chose de nouveau. C'est toujours mieux que ce qu'on imaginait », admet Nana.