Explorer les limites de l’EOS C80 dans une approche documentaire

Nicolas Pignoux est vidéaste indépendant depuis cinq ans. Autodidacte, il s’est formé seul à la photographie et à la vidéo après des études en langues et une expérience à l’étranger. Aujourd’hui, il consacre la majeure partie de son activité à la vidéo, tout en partageant régulièrement ses retours d’expérience techniques et créatifs sur sa chaîne YouTube.
À travers ses tests de caméras, Nicolas cherche à évaluer le matériel dans des conditions concrètes et immersives, comme le ferait un professionnel de terrain. C’est dans cette optique qu’il a récemment testé la Canon EOS C80, avec la C400 en complément, au bord de mer, dans des conditions proches de celles d’un tournage documentaire.
Ce que j’aime dans le documentaire

« Ce que j’aime dans le documentaire, c’est la spontanéité. Il faut pouvoir réagir vite, sans se poser trop de questions. C’est dans cet esprit que j’ai voulu tester la caméra.» Nicolas Pignoux

Objectifs du test

L’idée de ce test n’était pas de réaliser une production finalisée, mais de mettre la caméra à l’épreuve dans des conditions réalistes, en privilégiant l’observation et la flexibilité.
Nicolas a ciblé plusieurs aspects techniques et ergonomiques essentiels pour un usage documentaire :

  • Tester la plage dynamique de la C80, notamment en Canon Log 2
  • Évaluer la facilité d’exposition sans outils de monitoring avancés
  • Apprécier l’ergonomie générale : boutons, filtres ND, menus vidéos
  • Tester la fiabilité du boîtier (chauffe, batterie, adaptabilité)
  • Observer le comportement en haute sensibilité (12 800 ISO)
  • Comparer l’expérience utilisateur à celle d’un boîtier photo type R5/R6

« Je voulais voir si, dans une situation improvisée, on pouvait faire confiance à la caméra pour sortir une image propre, sans trop penser à la technique. »

Réglages testés

  • Canon Log 2 (XF-AVC et RAW Light)
  • 4K 25 fps et 120 fps
  • ISO élevé (jusqu’à 12 800 ISO)
  • Filtres ND internes utilisés pour moduler l’exposition
La post-production a été effectuée dans un environnement de travail standard, sans étalonnage complexe, pour observer directement la facilité de traitement du Log 2.

Découvrir l’EOS C80

Mise en œuvre

Pour cette session de test, Nicolas a utilisé principalement la Canon EOS C80. Le tournage a été réalisé en conditions réelles, en bord de mer, avec une lumière naturelle changeante et une intention documentaire assumée. Il a travaillé sans setup lourd, dans une configuration proche du solo shooter : boîtier nu ou avec cage légère, optiques Canon lumineuses, et enregistrement dans différents codecs.

Réglages testés

  • Canon Log 2 (XF-AVC et RAW Light)
  • 4K 25 fps et 120 fps
  • ISO élevé (jusqu’à 12 800 ISO)
  • Filtres ND internes utilisés pour moduler l’exposition
La post-production a été effectuée dans un environnement de travail standard, sans étalonnage complexe, pour observer directement la facilité de traitement du Log 2.

Découvrir l’EOS C80

Mise en œuvre

Pour cette session de test, Nicolas a utilisé principalement la Canon EOS C80. Le tournage a été réalisé en conditions réelles, en bord de mer, avec une lumière naturelle changeante et une intention documentaire assumée. Il a travaillé sans setup lourd, dans une configuration proche du solo shooter : boîtier nu ou avec cage légère, optiques Canon lumineuses, et enregistrement dans différents codecs.

Résultats et retour d’expérience

Une dynamique bluffante

Ce qui a le plus marqué Nicolas dans son test, c’est la plage dynamique offerte par le Canon Log 2, même sans exposer parfaitement. Plusieurs plans filmés à la volée ont pu être récupérés en post-production avec très peu de perte. « Je pensais avoir cramé les hautes lumières. Finalement, une simple LUT appliquée sur mon Log 2 a suffi à tout récupérer. C’est hyper rassurant. » La gestion des hautes lumières et des ombres est l’un des points forts qu’il retient de cette caméra. Associée à des optiques lumineuses (f/1.4 ou f/2.8), la caméra montre également de bonnes performances en basse lumière, avec une image propre jusqu’à 12 800 ISO, grâce à la Triple Base Iso.

Les ND internes sont un vrai plus

« Les ND internes sont un vrai plus. Couplés au Triple Base ISO, je peux tourner dans presque toutes les conditions de lumière sans perdre du temps. » @Nicolas Pignoux

Une ergonomie pensée pour le terrain

Autre point fort relevé : la présence des filtres ND internes. Pour Nicolas, c’est un indispensable sur le terrain, qui simplifie énormément la gestion de l’exposition.

Il a également apprécié les menus spécifiques cinéma, avec des termes clairs, bien plus intuitifs que ceux des hybrides. « Le fait d’avoir des menus pensés pour le cinéma, c’est un vrai plus. On est tout de suite dans une logique de tournage pro. »
Nicolas a également salué la stabilité du boîtier, même lors de longues sessions en haute résolution, et son autonomie qui évite de multiplier les recharges sur le terrain

Cependant, il relève quelques frustrations sur l’ergonomie :

  • Pas de raccourci rapide pour basculer d’un mode 4K 25p à un ralenti
  • Écran jugé fragile et sans verrouillage
  • Manque de personnalisation plus poussée des boutons

Un workflow maîtrisé et cohérent

Côté post-production, la caméra permet l’enregistrement automatique de fichiers proxy internes, ce qui facilite le dérushage et le montage, surtout quand les fichiers natifs sont en HEVC ou RAW Light. « Je suis passé par les proxys, et ça fonctionne très bien. Le Log 2 est bien plus rapide à étalonner que le Log 3 : j’applique ma LUT, et j’ai déjà une belle image. » En revanche, les fichiers HEVC restent lourds à manipuler sur certaines machines. Nicolas privilégie donc le XF-AVC, qu’il juge comme un bon compromis qualité/poids.

« C’est une caméra pensée pour les vidéastes pro. Quelqu’un qui veut faire de la vraie vidéo, avec de vraies exigences, pourra lui faire confiance. »

« Avec une BP-60, j’ai tourné presque toute la journée, en passant d’un codec à l’autre. La caméra n’a jamais surchauffé. C’est un vrai gage de confiance. »

Conclusion

Pour Nicolas, la Canon C80 représente un excellent compromis entre compacité, robustesse et qualité cinéma. Elle s’adresse à ceux qui font de la vidéo leur activité principale, avec des besoins en qualité d’image avancée mais sans vouloir passer sur une configuration lourde.

Elle se distingue notamment par :

  • Son Canon Log 2 accessible et efficace en post-production
  • Sa bonne gestion de l’exposition même sans monitoring complexe
  • Son autonomie batterie solide (près d’une journée avec une BP-60)
  • Sa fiabilité sur le terrain (aucune chauffe constatée)

Malgré quelques points perfectibles (écran, accès rapide aux fréquences d’image), la C80 a convaincu Nicolas par sa polyvalence et sa cohérence globale.

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