TECHNOLOGIE

Le format Cinema RAW Light expliqué

Découvrez comment le format Cinema RAW Light de Canon rend le format RAW plus accessible grâce à des fichiers moins volumineux et des processus simplifiés, et observez son fonctionnement avec l'EOS R5 C et l'EOS C200.
Une danseuse de ballet, portant une robe jaune fluide et un châle, pose au sommet d'une montagne surplombant la vallée. La moitié du cadre montre la version Canon Log et l'autre moitié, la version étalonnée.

Le format Cinema RAW Light de Canon, introduit avec le lancement de la Canon EOS C200 et également disponible sur les EOS C500 Mark II, EOS C300 Mark III, EOS R5 C et EOS C70 (via une mise à jour du micrologiciel), réduit la taille des fichiers, sans compromettre la qualité de l'image.

De nombreux réalisateurs ont eu une illumination. Elle est apparue sous la forme de Cinema RAW Light, le format de fichier RAW compact développé par Canon qui permet aux créatifs d'obtenir des résultats qui ne seraient tout simplement pas accessibles avec d'autres codecs.

Filmer au format RAW vous offre davantage d'options en post-production, mais, dans le passé, ce format de fichier était difficile à utiliser. Le format Cinema RAW Light de Canon, d'abord mis sur le marché lors de la sortie de la caméra vidéo Canon EOS C200, rend l'utilisation du format RAW plus rapide et plus facile que jamais.

Filmer au format RAW garantit un contrôle optimal de la qualité de l'image et permet de prendre des décisions créatives et techniques en post-production. Auparavant, une telle flexibilité se payait par l'obtention de fichiers volumineux, ce qui complexifiait le stockage et le transfert de fichiers RAW 4K sur place et dans la salle de montage.

Le format Cinema RAW Light de Canon atténue ce problème, en réduisant considérablement la taille des fichiers sans altérer la qualité de l'image, l'étalonnage ou la marge de composition. Également intégré dans les Canon EOS C500 Mark II, Canon EOS C300 Mark III, Canon EOS R5 C et Canon EOS C70, le nouveau format Cinema RAW Light permet aux réalisateurs d'obtenir la plage dynamique la plus étendue du capteur de la caméra dans un fichier dont la taille représente environ le tiers ou le cinquième de celle d'un fichier Cinema RAW standard.

« Le RAW fait peur à beaucoup de monde. On pense qu'il est difficile à utiliser, mais ce n'est pas le cas », déclare Brett Danton, réalisateur de publicité et adepte du format Cinema RAW Light Ollie Kenchington, qui dirige une agence de production cinématographique primée et est l'un des experts en étalonnage des couleurs les plus connus au monde, est du même avis. « Pour un coloriste, c'est merveilleux de travailler avec le codec Cinema RAW Light. Il contient tellement de données ! Son utilisation du processeur est également très faible, ce qui facilite beaucoup la lecture. Ces deux atouts en font une sorte de Graal : énormément de données, mais un format suffisamment léger pour permettre le montage sur un ordinateur portable ».

La Canon EOS C500 Mark II intègre un processeur d'images DIGIC DV 7, qui permet un enregistrement au format Cinema RAW Light en interne à 5,9K et jusqu'à 2,1 Gbit/s sur des cartes CFexpress 2.0 Type B. En utilisant les mêmes cartes, l'enregistrement interne de la Canon EOS C300 Mark III dure environ 64 minutes en DCI 4K 12 bits ou 10 bits à 1 Gbit/s sur une carte de 512 Go.

La Canon EOS R5 C introduit trois nouvelles options d'enregistrement Cinema RAW Light, tandis qu'une récente mise à niveau du micrologiciel sortie en mars 2022 pour la Canon EOS C70 permet aux cinéastes d'utiliser le format Cinema RAW Light pour tirer le meilleur parti du capteur avec sortie à gain double (DGO, Dual Gain Output) révolutionnaire de la caméra. L'EOS C300 Mark III dispose également d'un capteur DGO et prend en charge les trois modes Cinema RAW Light.

L'efficacité de l'enregistrement RAW a également été étendue au-delà de la gamme de caméras Cinema EOS de Canon, via une nouvelle méthode de compression appelée RAW Light. Cette dernière a fait son apparition sur les modèles Canon EOS R5 et EOS-1D X Mark III à partir de la mise à jour 1.3.0 du micrologiciel.

« Filmer au format Cinema RAW Light offre de nombreux avantages, tels qu'une taille de fichier plus petite, une profondeur de bits plus élevée et la possibilité de modifier des éléments tels que la courbe Log en post-production », explique Aron Randhawa, spécialiste produit chez Canon Europe. « La post-production est plus importante que jamais et Canon ouvre vraiment la voie en offrant les meilleurs capteurs d'image de caméras qui soient à ses utilisateurs. »

Comment tirer le meilleur parti des possibilités créatives qu'offre le format RAW ? Brett, Ollie et Aron nous révèlent à quel point il est facile d'intégrer le format Cinema RAW Light dans un processus de prise de vues et d'étalonnage standard.

Un technicien portant des gants blancs nettoie le capteur d'un appareil Canon.

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Avantages du format Cinema RAW Light

Conçu pour fournir une plage dynamique de plus de 16 diaphs, Canon Log 2 réduit la perte de détails dans les zones les plus sombres et les plus claires de l'image. Il fournit une base polyvalente pour l'étalonnage, mais le format Cinema RAW Light donne accès à davantage d'options en post-production. De la même manière qu'avec le format Cinema RAW Light, les séquences Log débutent comme des données brutes du capteur. La courbe gamma et les paramètres de traitement leur sont ensuite intégrés au moment du tournage. Ce n'est pas le cas avec un fichier Cinema RAW Light (.CRM). En fait, il ne s'agit pas du tout d'un fichier vidéo, mais simplement d'un espace qui accueille toutes ces données brutes du capteur. Cet espace doit être ouvert, traité et modifié dans le logiciel avant d'être exporté sous l'un des formats appropriés pour être pris en charge par les logiciels de post-production courants.

Cependant, le traitement d'un fichier Cinema RAW Light devant être finalisé dans le logiciel et non dans la caméra, un certain nombre de paramètres peuvent être réglés bien après l'enregistrement de la séquence. La luminosité, la balance des blancs et la netteté peuvent par exemple être ajustées dans le logiciel Cinema RAW Development de Canon. En outre, vous pouvez affecter au fichier exporté un espace colorimétrique et une courbe gamma différents de ceux définis sur la caméra au moment du tournage, par exemple en utilisant Log 2 (avec un logiciel compatible), pour obtenir jusqu'à 16 diaphs de plage dynamique.

« La possibilité de passer du profil Canon Log 2 au profil Canon Log 3 en post-production sans aucune dégradation constitue un avantage majeur du format Cinema RAW Light », souligne Aron. « Si vous aviez des scènes extérieures lumineuses plus adaptées au profil Canon Log 3 et d'autres scènes en basse lumière ou à contraste élevé plus appropriées au profil Canon Log 2, vous pourriez simplement changer de profil à la volée en post-production. »

Une Jaguar F-PACE garée au bord d'un lac, la moitié du cadre montrant la version Canon Log et l'autre moitié, la version étalonnée.

Le format Cinema RAW Light crée des fichiers qui représentent environ 1/3 à 1/5 de la taille d'un fichier Cinema RAW, produits par des caméras telles que la Canon EOS C700 dotées de fonctions de retouche stupéfiantes.

La grande quantité d'informations capturées au format Cinema RAW Light représente un avantage considérable par rapport aux formats fortement compressés. « Grâce au format Cinema RAW Light, les cinéastes peuvent tirer le meilleur parti de la caméra, en créant un fichier RAW dans un format compatible avec les flux de travail prévus tout en capturant en interne des images sur le support d'enregistrement », précise Aaron.

L'enregistrement 4K à une profondeur de 10/12 bits à 1 Gbit/s produit des fichiers riches en données offrant des résultats de haute qualité même après une importante manipulation en post-production. Le format Cinema RAW Light vous permet d'obtenir l'aspect associé aux fichiers RAW pour un volume bien inférieur, assurant un flux de travail RAW plus accessible que jamais.

« Pour moi, l'important n'est pas tant qu'il s'agisse du format RAW en soi. Il s'agit plutôt de l'image sous-échantillonnée sans chrominance qu'il fournit », explique Ollie. « Vous obtenez l'ensemble des informations sur la couleur à plein format RVB 4:4:4, ce qui est primordial pour certains projets. »

Caractéristiques du format Cinema RAW Light

  • Format compact et léger
  • Trois options de débits de données introduites sur la Canon EOS R5 C et la Canon EOS C70 : LT, ST et HQ
  • Format RAW 10/12 bits
  • Jusqu'à 16 diaphs de plage dynamique après développement sous Canon Raw Development ou tout autre logiciel compatible
  • Reproduction précise de la tonalité
  • Fournit le contraste de couleurs naturel de la caméra

Une caméra Canon EOS R5 C avec un enregistreur externe.

En plus du format Cinema RAW Light, la Canon EOS R5 C est équipée d'une option de sortie RAW HDMI. « Cela permet d'obtenir une sortie au format RAW 8K 10 bits qui peut être enregistrée au format Apple ProRes à l'aide d'un enregistreur Atomos Ninja V+, offrant ainsi des possibilités de flux de travail étendues », explique Aron Randhawa, spécialiste des produits chez Canon Europe.

Des mains tiennent une Canon EOS R5 C, le menu du format d'enregistrement est affiché sur son écran.

« L'introduction des formats Cinema RAW Light LT et HQ dans la Canon EOS R5 C démontre l'évolutivité du format », s'enthousiasme Aron. « Il est difficile d'imaginer le nombre de types de flux de travail différents que cette gamme d'options peut prendre en charge, en fonction des exigences de résolution et de fréquence d'images d'une production. Peu importe à quelle extrémité de l'échelle de données RAW vous vous situez, vous bénéficiez d'une image qui n'est pas sous-échantillonnée et qui a une profondeur de bits incroyablement élevée de 12 bits. »

Lancement du format 8K Cinema RAW Light

Avec le lancement de la Canon EOS R5 C, les réalisateurs peuvent profiter des avantages d'un flux de travail au format Cinema RAW Light dans une caméra plus petite et avec une résolution 8K. Le plus, c'est que l'EOS R5 C permet de choisir entre différents formats Cinema RAW Light : HQ (High Quality), ST (Standard) et LT (Light). « Ils sont tous les trois au format RAW 12 bits, et sans aucun sous-échantillonnage de la chrominance », explique Aron. « La seule différence réside dans le débit de données. »

Comme l'explique Aron, Canon a introduit ces trois différentes versions du format Cinema RAW Light pour offrir aux réalisateurs plus de flexibilité. « Pour beaucoup de gens, le fait de filmer au format RAW 8K/25p à 2,6 Gbit/s avec le Canon EOS R5 original était assez éprouvant. Cela faisait beaucoup de données à stocker sur les cartes CFexpress, et beaucoup de données à traiter pour l'ordinateur. Et en général, les projets devenaient très volumineux en termes de taille de fichier. Mais maintenant que nous avons introduit l'option LT à 1070 Mbit/s sur l'EOS R5 C, cela devient plus accessible.

« Les options ST et HQ sont destinées aux personnes qui ne veulent pas compromettre la qualité de l'image, et qui disposent des flux de travail professionnels nécessaires pour gérer des vitesses de transmission plus élevées. Cela peut être utile pour recadrer l'image de manière significative ou pour générer des effets visuels haut de gamme. Dans l'ensemble, cependant, la différence de qualité d'image entre les trois formats est relativement faible et presque impossible à discerner à l'œil nu pour une séquence simple, par exemple dans le cadre d'une interview. »

Un arrêt sur image, représentant quatre grandes pierres dressées dans un champ, le soleil se levant au loin.

Ollie Kenchington a utilisé le format 8K Cinema RAW Light ST de la Canon EOS R5 C pour tourner un court-métrage intitulé Standing Stones (Les pierres dressées), à Avebury, dans le comté du Wiltshire, en Angleterre. © Ollie Kenchington / korrofilms

Un arrêt sur image d'un film représentant quatre grandes pierres dressées dans un champ, le soleil se levant au loin. Grâce à l'étalonnage, les couleurs sont vives.

Ces deux photos montrent le résultat avant et après l'étalonnage effectué par Ollie. © Ollie Kenchington / korrofilms

Ollie approuve. « On dirait que l'option ST offre plus de clarté que l'option LT, mais c'est très subtil et je ne pense pas que quelqu'un qui ne soit pas un coloriste puisse le remarquer » explique-t-il. « Je pense que si je tournais un projet pour lequel la couleur était primordiale, que nous avions besoin du plein format RVB et que nous prévoyions peut-être d'appliquer un niveau de netteté plus élevé en post-production, au-delà de ce qu'on fait habituellement pour développer des fichiers RAW, je pense que je choisirais l'option ST pour certains projets. Mais l'option LT est tout à fait appropriée, et si vous recherchez un codec 4:4:4 vraiment robuste, riche en informations sur les couleurs, et n'utilisant pas de données supplémentaires dont vous n'allez pas réellement profiter, alors l'option LT est parfaite. »

Il convient de noter que le mode HQ n'est disponible que pour les prises de vue en Super 35 mm et non en plein format. Cela s'explique simplement par les limites des supports CFexpress 2.0 Type B. « On peut sans aucun doute enregistrer jusqu'à 2,6 Gbit/s sur ces cartes, mais nous ne pouvons pas aller au-delà », explique Aron. « Nous sommes donc en mesure de libérer 8K 60p avec le Cinema RAW Light LT, et si vous souhaitez passer au Cinema RAW Light ST pour avoir encore plus de données, vous pouvez aller jusqu'à 8K 30p. Si vous décidez d'augmenter le débit de données avec l'option Cinema RAW Light HQ, vous serez limité à 5,9K et Super 35 mm, mais cela permet tout même d'obtenir un niveau de détails exceptionnel pour n'importe quel flux de travail 4K professionnel. »

Une caméra Canon EOS C70 posée sur une table en bois, avec un stylo, un bloc-notes et d'autres accessoires flous en arrière-plan.

Les mises à jour gratuites du micrologiciel de la Canon EOS C70, qui sont disponibles au téléchargement et à l'installation, comprennent l'ajout de l'enregistrement au format 4K Cinema RAW Light (CRL). Vous pouvez télécharger les mises à jour dans la section Assistance produit du site Web de Canon.

Mise à niveau Cinema RAW Light pour la Canon EOS C70

Début 2022, la Canon EOS C70 est devenue une caméra compatible avec le format Cinema RAW Light grâce à une mise à niveau du micrologiciel.

« Quand elle est sortie, l'EOS C70 était capable d'enregistrer en 4:2:2 10 bits XF-AVC ou HEVC », explique Aron. « L'une des demandes les plus courantes que nous recevions de la part de ceux qui utilisaient l'EOS C70, était celle de pouvoir enregistrer au format RAW, ce qui est désormais possible grâce aux trois différentes versions du format Cinema RAW Light. »

L'EOS C70 enregistre sur des cartes SD USH-II plutôt que sur celles au format CFexpress 2.0 Type B utilisées sur les EOS R5 C et EOS C300 Mark III. Cependant, vous pouvez toujours enregistrer des fichiers au format RAW 12 bits en interne plutôt que sur un enregistreur externe.

« Avec le format Cinema RAW Light LT, vous pouvez enregistrer en 4K 12 bits jusqu'à 60 im./s. sur l'EOS C70. L'option ST vous donne accès à l'enregistrement en 4K jusqu'à 30 im./s », explique Aron. « Lorsque vous passez en mode HQ, l'image est recadrée en Super 16 mm, pour un enregistrement en 2K jusqu'à 60 im./s.

« Le format Cinema RAW Light est un avantage considérable pour cette caméra, car il fait passer les capacités du capteur DGO à un tout autre niveau. Nous pouvons profiter de capacités au format RAW 12 bits, alors qu'auparavant la chrominance était sous-échantillonnée à 4:2:2 10 bits. Quand on prend en compte la plage dynamique de plus de 16 diaphs du capteur, je pense que nombreux sont ceux qui apprécieront toutes ces qualités supplémentaires. »

La taille compacte et les capacités RAW de l'EOS C70 en font une option polyvalente pour les productions nécessitant mobilité et flexibilité en post-production. Les cinéastes travaillant sur des productions plus petites ou avec des budgets moins conséquents peuvent également bénéficier du format Cinema RAW Light avec l'EOS R5 C, une option encore plus portable.

« Vous pouvez filmer en résolution RAW de 3K jusqu'à 8K avec cette caméra, et utiliser les formats Cinema RAW Light LT, ST et HQ », explique Aron. « Certaines caméras, dont l'EOS C70, ne pourront évoluer que dans la mesure où la vitesse de la carte multimédia le permet. Un exemple : sur les cartes SD, Cinema RAW Light peut enregistrer jusqu'à 645 Mbit/s, mais l'EOS R5 C permet un enregistrement vidéo RAW avec Cinema RAW Light de 138 Mbit/s à 2,6 Gbit/s Vous disposez donc d'une gamme d'évolutivité incroyablement large en termes de format 12 bits. »

Les préréglages Canon Log sont affichés au dos de l'écran, ce qui permet de disposer d'une plage dynamique plus étendue en post-production.

Canon Log 3 applique à l'image une courbe gamma logarithmique et offre à l'image davantage d'informations tonales pouvant être exploitées en post-production pour obtenir une plage dynamique plus étendue. © Canon

Flux de travail au format Cinema RAW Light

Canon a travaillé main dans la main avec ses partenaires pour garantir la prise en charge native du format Cinema RAW Light par une série de systèmes de montage non linéaires (NLE) courants, ce qui permet de visualiser, monter et étalonner des fichiers CRM dans le logiciel sans avoir besoin de créer un fichier intermédiaire et fait ainsi gagner du temps et de l'espace disque.

« À bien des égards, les codecs RAW sont tous identiques et les flux de travail en post-production sont similaires », explique Ollie. « Mais d'après mon expérience, le format Cinema RAW Light est l'un des plus faciles à lire sur des ordinateurs peu puissants. »

« Je suis toujours un peu surpris de la manière efficace avec laquelle il réagit, étant donné qu'il s'agit d'un codec RAW. On a presque l'impression de travailler avec un codec Apple ProRes 4444, qui est un codec à plein format RVB non RAW. Mais bien sûr, parmi tout ce que vous pouvez faire dans le cadre du premier étalonnage, vous pouvez modifier la valeur ISO, la netteté, la réduction du bruit, ainsi qu'augmenter le gamma et le gain, vu qu'il s'agit d'un format RAW.

« Le fait que la Canon EOS C70 dispose désormais d'un flux de travail d'enregistrement proxy interne via une mise à jour du micrologiciel est également un atout majeur. Cela permet de résoudre les problèmes au niveau du montage, car vous obtenez un fichier vidéo XF-AVC, dont la résolution est moitié moins importante, enregistré avec le même timecode et le même nom de fichier que le fichier Cinema RAW Light. Vous pouvez donc effectuer tout votre montage avec le proxy, puis, à la fin, simplement passer au fichier Cinema RAW Light au moment de procéder à l'étalonnage et à la réduction du bruit. »

L'arrière d'une Jaguar F-PACE, au cours d'un tournage avec la Canon EOS C200. La moitié du cadre montre la version Canon Log et l'autre moitié, la version étalonnée.

Le format Cinema RAW Light était parfaitement adapté au cahier des charges complexe de la publicité pour le SUV Jaguar F-Pace, qui inclut incrustation sur fond vert, effets spéciaux composites et finition HDR. © Canon

Il est possible de capturer des images dans une plage dynamique élevée à l'aide du capteur de la caméra dans tous ces formats, grâce à la fonction Log Gamma de Canon. Quand Canon Log est intégré à la caméra, la séquence obtenue présente un contraste et une saturation faibles, mais contient plus d'informations tonales pouvant être utilisées en post-production pour fournir une plage dynamique plus étendue.

Il existe actuellement trois courbes gamma Canon Log, qui offrent chacune un niveau différent d'étendue de plage dynamique. Avec l'EOS C200, le Canon Log d'origine et le Canon Log 3 peuvent tous deux être intégrés à la caméra. Le Canon Log 3 mêle de façon optimale la latitude et la facilité d'étalonnage, assurant un contraste d'ombre similaire à celui du Canon Log d'origine, mais avec 14 diaphs de plage dynamique.

Bien que l'EOS C200 n'enregistre pas directement Canon Log 2, celui-ci peut être appliqué en traitant un fichier Cinema RAW Light avec un logiciel compatible. Canon Log 2 est plus exigeant en matière d'exposition et d'étalonnage, mais peut fournir jusqu'à 16 diaphs de latitude sur le fichier final.

Le réalisateur Kevin Clerc regarde attentivement le dos d'une caméra Canon EOS R5 C fixée sur un trépied.

Spécifications vidéo de l'EOS C70 vs EOS R5 C vs EOS R5

Trois outils petits, mais puissants pour les réalisateurs. Mais en quoi leurs spécifications vidéo diffèrent-elles l'une de l'autre, et laquelle correspond le mieux à vos besoins de production ?
Une scène au bord d'un lac, avec des montagnes se dressant en arrière-plan. La moitié du cadre montre la version Canon Log et l'autre moitié, la version étalonnée.

Avant – comment le format Cinema RAW Light a capturé le paysage de montagne dans la publicité destinée au Jaguar F-Pace.

Un cerf en image de synthèse se tient au bord d'un lac entouré de montagnes dans un arrêt sur image issu d'un spot publicitaire pour la Jaguar F-PACE.

Après – le même cliché après l'ajout d'un cerf « VFX » et d'une finition HDR.

Sur le terrain

Brett Danton fut l'un des premiers cinéastes à utiliser le format Cinema RAW Light lors de l'enregistrement de cette publicité pour le SUV Jaguar F-PACE en Nouvelle-Zélande sur des caméras Canon EOS C200 en pré-production.

Le programme de production a impliqué la visite de nombreux sites en peu de temps. Bénéficier d'une configuration mobile et d'une simplicité de gestion des données apparaissait alors comme une priorité. Les grandes quantités de données et les fichiers RAW moins volumineux offerts par le format Cinema RAW Light sont parfaits pour cette combinaison. La possibilité d'enregistrer au format RAW en interne sur des cartes CFast™ 2.0 avec l'EOS C200 compacte a fourni la qualité d'image et la souplesse dont Brett et son équipe avaient besoin. De plus, grâce aux fichiers proxy MP4 de la caméra, les montages hors ligne ont pu se faire sur site puis être reconvertis au format RAW au retour de l'équipe au Royaume-Uni.

Le tournage s'est effectué sous diverses conditions météorologiques, mais il était indispensable que le rendu des couleurs du véhicule soit précis d'une prise de vues à l'autre. La plage dynamique étendue et la reproduction précise offertes par le format Cinema RAW Light ont assuré la continuité entre les scènes tournées en plein soleil, sous la pluie, la neige et le brouillard. Il fallait également tenir compte de l'incrustation et des effets spéciaux composites, ainsi que de la finition HDR, qui ont tous bénéficié de l'espace colorimétrique étendu et de la profondeur de bits du format Cinema RAW Light.

L'ouverture de la publicité témoigne de l'excellence du format Cinema RAW Light. La combinaison d'une scène de coucher de soleil à contraste élevé et d'un cerf « VFX » demandait à la fois une plage dynamique étendue et un fichier détaillé qui empêcherait toute dégradation de l'image. Le format Cinema RAW Light a offert ces deux caractéristiques, et Brett a pu décider, dans le confort de la salle de montage, laquelle des options Canon Log 2 ou Canon Log 3 produirait le plus de détails ombragés.

L'enregistrement des détails de l'intérieur de la voiture sombre et du paysage neigeux et étincelant en une seule prise de vues a posé des problèmes de plage dynamique particuliers. Brett remarque que, pour ce genre de scène, son coloriste a normalement besoin d'effectuer un étalonnage en deux étapes (l'une pour l'intérieur et l'autre pour l'extérieur), puis de les combiner sous Flame, le logiciel d'effets visuels en 3D. Le tournage au format Cinema RAW Light vous donne la possibilité de manipuler les données brutes du capteur, de retoucher la luminosité et d'augmenter la plage dynamique du fichier final avant l'étalonnage, le tout en une seule étape.

Il est clair que le format RAW n'est pas nécessaire dans toutes les situations, et même le traitement supplémentaire requis pour Canon Log peut être excessif quand la priorité des clients est d'optimiser la productivité. Mais quand la qualité de l'image est importante et que des flux de travail HDR et de riches effets visuels sont nécessaires, le format Cinema RAW Light offre une base de travail idéale.

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Tourner au format Cinema RAW Light

Comme il n'est pas nécessaire d'utiliser des enregistreurs externes, le processus de prise de vue est en grande partie le même qu'avec un codec compressé, même si Brett règle l'exposition différemment en Cinema RAW Light. « En RAW, je cherche à recueillir un maximum d'informations plutôt que de soigner l'exposition pour obtenir un aspect prédéterminé. L'aspect est décidé en post-production », dit-il.

« Si l’objectif final est le HDR, il ne faut pas surexposer les zones claires. Même si le sujet présente un contraste important, il faut décider où placer la zone d'ombre. Dans l'idéal avec le RAW, il faut accentuer un peu les ombres et ne pas les régler au minimum, car cela risque de créer du bruit. J'utilise la forme d'onde pour vérifier que je n'ai pas estompé les zones claires dans la partie la plus claire de l'image, puis pour voir si cette manipulation ne place pas de nombreux éléments importants dans la zone sombre. Je peux ensuite rogner un peu plus les zones claires ».

Ollie encourage les réalisateurs à toujours filmer avec un tableau de test et à obtenir une bonne balance des blancs à chaque prise de vue. « Les gens pensent peut-être que l'exposition et la couleur ne sont pas importantes en RAW, mais elles constituent une information utile », explique-t-il.

L'un des principaux avantages de la prise de vue en mode Cinema RAW Light est que les tailles de fichier sont suffisamment modestes pour pouvoir être modifiées. Brett génère toujours des fichiers proxy (une copie exacte des séquences dans une taille de fichier moins volumineuse), mais les utilise surtout pour les montrer aux clients sur le plateau. « Lorsque le Canon EOS C200 est sorti, nous avons établi un processus de production proxy et modifié ces fichiers », ajoute-t-il. « Désormais, j'utilise uniquement les proxys pour charger des fichiers sous forme de rushes et j'applique une table de correspondance (LUT) pour les montrer aux clients ».

Des écrans d'ordinateur et des moniteurs configurés pour un flux de travail de montage vidéo.

Autrefois, les réalisateurs évitaient de travailler avec des images RAW, car les fichiers volumineux sont difficiles à gérer, mais le fait de filmer au format Cinema RAW Light permet de produire des fichiers plus petits, bien plus faciles à intégrer au processus de prise de vues et d'étalonnage. © Ollie Kenchington

Gros plan d'un visage de femme.

Ollie aime la flexibilité que lui offre le codec en termes de réglage de l'espace colorimétrique et du gamma. © Ollie Kenchington

Performances informatiques améliorées

Pour tirer le meilleur parti de la technologie Cinema RAW Light, il faut disposer d'un grand espace de stockage, d'écrans haute résolution et d'un matériel puissant même si, dans des domaines tels que la mémoire, le stockage, les capacités graphiques et de traitement de l'ordinateur, la technologie s'améliore constamment. « Les cartes mémoire CFast et CFexpress sont incroyablement robustes et rapides, tout se télécharge très rapidement », explique Brett. « Il est préférable de conserver le logiciel et les fichiers sur deux disques durs rapides différents. Je stocke les séquences RAW sur un disque dur externe SSD Thunderbolt 3 rapide et j'utilise un disque SSD sur mon ordinateur portable. Si la lecture de la vidéo ne se déroule pas correctement, c'est généralement le disque externe qui est à l'origine du blocage ».

« Il s'utilise très simplement, c'est vraiment incroyable », ajoute Ollie. « On dispose d'un fichier riche en informations couleur, avec une multitude de données, mais assez léger pour être utilisé facilement, même sur un ordinateur portable. Il n'y a pas beaucoup de systèmes qui rencontrent des difficultés. J'ai fait une démonstration avec le Canon DP-V3120 [un écran de référence professionnel HDR 4K de 31 pouces], qui est un moniteur incroyable, uniquement à partir de mon MacBook Pro 16 pouces. C'est fou de se dire qu'on peut travailler avec ces fichiers sur un ordinateur portable. Ça ouvre tout un tas de possibilités ».

Une Canon EOS C300 Mark III est photographiée sur un fond sombre et entourée de tubes de lumière blanche et brillante.

La Canon EOS C300 Mark III peut prendre en charge la technologie Cinema RAW Light qui permet d'enregistrer des séquences en 4K jusqu'à 1 Gbit/s. Il s'agit d'une caméra approuvée par Netflix tout comme les modèles Canon EOS C500 Mark II et EOS C70 (entre autres). (Cinema RAW Light est le format d'enregistrement préféré de Netflix pour ces trois caméras.) © Brett Danton

Processus de montage

Le logiciel de développement Cinema RAW de Canon peut être utilisé pour convertir des fichiers Cinema RAW Light en un codec pouvant être lu par de nombreux systèmes de montage non linéaires (NLE). Les séquences peuvent également être directement enregistrées dans Adobe Premiere Pro et DaVinci Resolve, et les plug-ins garantissent la compatibilité avec final Cut Pro X 10.4 d'Apple (à l'aide du plug-in Canon RAW pour Final Cut Pro X) et Media Composer d'Avid Technology (via le plug-in Canon RAW pour Avid Media Access).

« En termes de montage et d'outils d'étalonnage utilisés pour la coloration, les fichiers Cinema RAW Light ne sont pas très différents », affirme Ollie. « Il n'y a pas de processus spécifique. Les différents logiciels présentent les outils RAW de manière légèrement différente. Aucun gamma n'est appliqué à l'image RAW, ce qui permet de sélectionner le profil d'image Rec.709, Canon Log 3, Log 2 ou Log. »

Toutes ces options peuvent être déroutantes pour les cinéastes peu expérimentés, notamment s'ils mélangent des séquences provenant de différentes caméras, mais c'est justement là que l'utilité du processus Canon Cinema RAW Light prend tout son sens, ajoute Brett. « Les trois caméras Canon produisent la même image RAW pour une homogénéité et une compatibilité optimales ».

Marcus Hawkins & Adam Duckworth

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